Désormais, la chute brutale des places boursières mondiales à la suite de la crise sanitaire est pratiquement résorbée. L’année 2021, qui a suivi, a été caractérisée par une reprise massive, avec des taux de croissance au beau fixe. Cependant, la situation de cette année s’annonce différente à cause du spectre de l’inflation et des risques géopolitiques. Comment donc investir pour garder son patrimoine ?
Investir dans des placements financiers qui protègent de l’inflation
La reprise économique à la suite de la crise du Covid a provoqué des difficultés d’approvisionnement. La demande d’énergie et de biens de consommation a surpassé l’offre dans de nombreux secteurs, ce qui s’est traduit par un accroissement général des prix. Les mesures prises par le gouvernement français se sont révélées insuffisantes à cause de l’invasion russe en Ukraine à partir de février 2022, qui a exacerbé la pression sur le marché des matières premières. Par conséquent, l’inflation est à son plus haut depuis les années 1980.
Il est donc judicieux d’investir dans des placements inhéremment protégés contre ce risque. Par exemple, les obligations indexées sur l’inflation. Le principal et les coupons de ces instruments financiers évoluent contractuellement en fonction d’un indice de mesure de l’inflation reconnu, comme l’indice des prix à la consommation des États-Unis ou l’indice harmonisé des prix à la consommation hors tabac en Europe. L’immobilier locatif constitue un autre placement indexé sur l’inflation. En effet, les loyers sont associés à l’Indice de Référence des Loyers (IRL). Par conséquent, si les prix augmentent fortement, les bailleurs peuvent toujours répercuter cette hausse sur leurs revenus.
Une autre solution peut être d’investir dans des actifs plus rémunérateurs, dont le rendement est supérieur à l’inflation : actions, etc. Toutefois, la contrepartie logique de ce placement reste un risque plus élevé. Dans cette période de reprise économique, ce dernier reste cependant limité. Au contraire, il faut éviter comme la peste les obligations, comme les Obligations Assimilables du Trésor, et le livret A, dont le taux d’intérêt réel (qui peut être estimé en soustrayant le taux d’inflation du taux d’intérêt nominal) est inférieur à 0 %.
A noter qu' »Il est toujours recommandé de passer par un conseiller expert dans ce domaine pour réaliser ce type d’investissement » explique Océane Péret du Cabinet Péret Patrimoine. En effet, pour certains type d’investissement les commissions peuvent être plus basse en comparaison aux banques ou encore des institutions financière proposant des tarifs plus élevés.
Diversifier ses investissements pour éliminer le risque spécifique
Certains secteurs ont bénéficié de la crise du Covid : les laboratoires et l’industrie pharmaceutique en général, le commerce en ligne, la livraison, la grande distribution, le divertissement en ligne, etc. A contrario, la restauration, le commerce de détail et la construction ont été les plus touchés. Par ailleurs, les risques pesant sur les approvisionnements d’énergie à la suite de la guerre en Ukraine pèsent particulièrement sur certaines entreprises, tandis que d’autres sont moins impactées. À un autre niveau, les États ne présentent pas tous les mêmes risques.
Par conséquent, il est indispensable de diversifier vos placements au maximum, afin d’éliminer le risque spécifique. Investissez dans des valeurs cycliques à haut rendement mais n’oubliez pas les valeurs défensives. Ne misez pas tout sur la France : envoyez de l’argent sur les marchés étrangers, souvent plus dynamiques. Enfin, ne boudez pas les placements les plus rémunérateurs, comme les cryptomonnaies, mais l’essentiel de votre portefeuille doit présenter un couple bénéfice/risque raisonnable.