Pour de nombreux frontaliers travaillant en Suisse, la question de la retraite et de la prévoyance reste complexe. Les revenus issus des 1er et 2e piliers ne suffisent généralement pas à maintenir le niveau de vie une fois à la retraite, surtout si la carrière s’est déroulée entre plusieurs pays. Le 3ème pilier constitue alors un outil complémentaire intéressant.
Possibilités de 3ème pilier en Suisse
Pilier 3a : une option pour les quasi-résidents
Le pilier 3a, appelé prévoyance liée, permet de déduire les cotisations du revenu imposable, mais sous des conditions strictes. Pour un frontalier, cela implique que le revenu soit soumis aux cotisations AVS en Suisse et que le statut de quasi-résident soit demandé –via la procédure DRIS/TOU. A Genève, il faut que 90 % des revenus bruts du foyer soient imposés en Suisse. Si ces conditions sont remplies, il est possible de déduire jusqu’à CHF 7’258 (2025) par an, mais sans le statut de quasi-résident ou en canton sans reconnaissance de celui-ci, l’avantage fiscal est largement limité ou annulé.
Pilier 3b : la flexibilité avant tout
Le pilier 3b, ou prévoyance libre, reste accessible à tous, y compris aux frontaliers. Contrairement au 3a, il n’impose pas de plafond de cotisation et offre une grande liberté d’utilisation. Assurance-vie, compte épargne, actions, immobilier : les solutions sont variées. Certains cantons, comme Genève ou Fribourg, prévoient même des déductions fiscales limitées sur le 3b. Dans la plupart des cas, il s’agit avant tout d’un outil de souplesse et de diversification patrimoniale.
Quelle stratégie adopter ?
Pour les frontaliers, le choix dépend de la situation fiscale, de la durée d’investissement et des objectifs personnels. Le pilier 3a peut être particulièrement pertinent pour les quasi-résidents qui profitent pleinement de la déduction fiscale, tandis que le 3b reste une alternative ouverte à tous, permettant d’anticiper l’avenir sans contraintes particulières et avec davantage de flexibilité. Dans les deux cas, il est essentiel de comparer attentivement les offres, car les rendements, les frais et les options de gestion varient fortement selon les institutions.
Conclusion
La prévoyance complémentaire permet non seulement de combler les éventuelles lacunes laissées par les régimes obligatoires, mais aussi d’adapter la stratégie d’épargne aux projets de chacun. Dans ce contexte, un accompagnement personnalisé reste la meilleure garantie pour faire les bons choix. Pour aller plus loin, le cabinet de conseil financier indépendant Invexa met à disposition un comparatif des comptes et fonds 3ème pilier.