Résumé sans tabou de la TEOM
- Le montant s’appuie sur la fameuse valeur locative cadastrale (ce chiffre un brin suranné) et varie selon le taux décidé localement, sans lien avec la quantité réelle de déchets produits.
- La TEOM concerne chaque propriétaire redevable de la taxe foncière ; charge souvent récupérée sur le locataire, impossible d’échapper à cette compagne annuelle.
- Payer, contester ou vérifier la TEOM ? Garder l’œil sur l’avis de taxe, surtout avant une location ou un achat, peut éviter les mauvaises surprises et des sueurs froides.
Prix taxe ordures ménagères, comment est fixé le montant annuel ?
Pourquoi la gestion des déchets réserve-t-elle autant de surprises ? Chaque automne, le relevé de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères arrive avec sa ribambelle de points d’interrogation dans la boîte aux lettres, qui parfois se transforme en boîte aux chagrins. Certains voisins payent moins, d’autres bien plus, et, derrière les chiffres, se dissimule tout un micmac administratif… C’est du solide. Alors, que se passe-t-il vraiment dans les coulisses de ce calcul ? Il est temps de pousser la porte de la transparence et de regarder d’un peu plus près toutes ces histoires de déchets (et d’euros). Voilà de quoi, peut-être, anticiper (ou non) le prochain montant.
Le contexte et le principe de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères
La définition et le cadre légal de la taxe d’ordures ménagères
*La taxe d’enlèvement des ordures ménagères, ou TEOM, existe pour financer la collecte et le traitement de nos décombres domestiques*. Mise en place par les collectivités sur la base du Code général des impôts, elle vise à couvrir la totalité du service public dédié aux déchets. Rien à voir avec la redevance incitative : ici, aucune prise en compte de la quantité de poubelles à descendre. Non, l’individu n’influence pas directement la note… C’est frustrant, d’ailleurs, pour ceux qui compostent, recyclent, réduisent, économisent. La loi, elle, pose un cadre : base de calcul, fréquence, exemptions dans quelques cas précis (mais bien souvent le null, c’est le citoyen de base). Tant pis, on paie, mais l’équité se discute parfois.
Les bénéficiaires et redevables de la taxe
Pas d’échappatoire : tout propriétaire assujetti à la taxe foncière est visé. Il fait peser la charge sur le locataire : la TEOM, c’est LA charge récupérable par excellence sur l’avis annuel. Seuls quelques biens vacants, dépendances ou situations exceptionnelles échappent à la règle. Souvent, locataires et propriétaires partagent la même surprise… TEOM : obligatoire, inévitable, un poil têtue, la fidélité à toute épreuve. Main dans la main avec la taxe foncière : qui paie quand, pour combien de temps, voilà un ballet annuel bien réglé — sauf, évidemment, quand surgit la question du déménagement ou de l’état des lieux, où la répartition doit absolument s’effectuer au prorata.
La fréquence de paiement et la facturation
La TEOM, elle surgit sur la feuille de taxe foncière, vers septembre ou octobre, pour toute l’année écoulée. Si la location ou la propriété change de mains en cours d’année : attention aux calculs, chacun doit payer pour le temps où il a réellement occupé les lieux. Un oubli ? Une confusion, et voilà qu’on paie pour un semestre passé ailleurs. Vigilance sur les dates, sur la ligne qui concerne la TEOM, sur ce qu’on doit vraiment.
| Critère | TEOM | REOM |
|---|---|---|
| Mode de calcul | Basé sur la valeur locative cadastrale | Basé sur le service rendu (volume ou nombre de levées) |
| Facturation | Via la taxe foncière | Facture séparée |
| Redevable | Propriétaire (charge récupérable auprès du locataire) | Occupant du logement |
| Adaptation à la production de déchets | Non | Oui |
On avance ? D’accord. Passons à la question qui tracasse : comment ce fichu montant est-il calculé ?

Le mode de calcul du montant annuel de la taxe d’ordures ménagères
La base de calcul, la valeur locative cadastrale
Tout commence là : la valeur locative cadastrale. Ce n’est pas la réalité d’aujourd’hui, mais une projection, quasi-poétique, du loyer que le logement aurait pu rapporter… dans les années 1970. Mise à jour chaque année — de façon toujours un peu mystérieuse —, elle intègre la surface, l’adresse, le standing. L’état du bien aussi, la performance, la vétusté, tout cela joue. Alors, pour la TEOM : pas question de mesurer les kilos de déchets par foyer, on préfère une assiette large, un peu aveugle : appartement ou maison, grande ou petite famille, même combat. Par exemple, ces 1 500 euros de valeur locative pour un 80 mètres carrés à Paris : ce chiffre gouverne tout le reste.
Le taux voté par la collectivité territoriale
Voilà l’autre pièce du puzzle : le taux, ce pourcentage décidé, chaque année, par la commune ou l’intercommunalité. Ce n’est pas une moyenne nationale, oh non : la TEOM, c’est l’affaire du local. On a vu 8,0 % à Lyon, 6,13 % à Paris, presque 15 % à Lille pour 2025. Pourquoi ces différences ? Question de budget, d’ambition écologique, de coût du service, de politique municipale, et parfois d’un simple rapport de forces en séance de conseil.
Le calcul final et les cas particuliers : majorations, plafonds, exemptions
La formule, la voici : *valeur locative cadastrale × taux TEOM %. Simple, basique, presque. Certains territoires ajoutent des majorations pour les déchets pros, d’autres plafonnent pour éviter les envolées à la suite d’une réévaluation. Quelques cas particuliers permettent une exonération (logement inoccupé, local saisonnier, absence totale d’eau sur l’année) : il faut alors croiser les doigts devant la mairie ou croiser les cases sur le formulaire adéquat. L’histoire racontée ici est celle de l’immense majorité, qui paie, année après année, sauf circonstances exceptionnelles.
| Commune | Taux TEOM | Montant moyen par foyer |
|---|---|---|
| Lyon | 8.0 % | 120 euros |
| Paris | 6.13 % | 110 euros |
| Bordeaux | 9.8 % | 155 euros |
| Lille | 14.64 % | 185 euros |
Le calcul décrypté, reste à comprendre comment garder un œil sur cette dépense – et la contester, parfois.
Les modalités et conseils pour comprendre et anticiper le montant de sa taxe
La consultation et la vérification de son avis de taxe
Un doute sur le montant réel ? Il suffit (en principe) de consulter son avis de taxe foncière, rubrique « détail des contributions ». Là, la ligne ordures ménagères brille de tous ses chiffres, parfait pour les comparaisons entre voisins ou lors d’une vente. Les banques et agences immobilières s’en régalent aussi : une preuve anticipée du montant à prévoir, la réserve contre les mauvaises surprises. Voilà, en tout cas, le justificatif à réclamer systématiquement lors d’un achat, d’une location, d’une succession… C’est la base, aucune magie là-dedans.
La contestation et les recours en cas d’erreur de calcul
Montant anormal ? Suspicion de boulette administrative ? On sort les arguments et on dégaine un courrier au centre des impôts ou à la mairie. Mais avant toute plainte, vérifier la base retenue, potentielle réévaluation, taux en vigueur… Il ne reste souvent plus qu’à argumenter vite, car le temps pour contester s’évapore rapidement après la réception de l’avis. Parfois, le simple fait de mettre le nez dans les papiers révèle des perles : le voisin du dessus paie moins, celui d’en face plus : mystère ou oubli ? Parfois, le calcul se corrige suite à la démarche. Parfois, on comprend enfin… ou pas.
L’anticipation du montant pour l’acheteur, le locataire ou le bailleur
Acheter, louer, investir ? La TEOM change de main. Elle suit le bien. Conseils en rafale : demander l’avis de taxe au prédécesseur, se renseigner sur le taux auprès de la mairie, prévoir la tendance à la hausse (ça grimpe, le traitement des déchets coûte toujours plus cher). Pour le budget, anticiper la dépense s’avère salvateur, cela évite bien des déconvenues. Bailleur ou futur locataire : la TEOM est cette compagne discrète, jamais absente, souvent oubliée, toujours là en septembre.
Une expérience parmi d’autres : le cas de Caroline
Caroline, fraîche propriétaire à Lille, découvre, un brin estomaquée, un montant de TEOM bien plus corsé que prévu sur son avis foncier. Les sens en alerte, elle file sur le portail des impôts, fouille le détail des votes municipaux, assaille son notaire de questions, scrute les forums à la recherche de l’exonération cachée. Pour elle, impossible d’improviser un budget sans prendre en compte ce poste. Son histoire rappelle combien il faut s’interroger, vérifier, et (re)demander si besoin. C’est aussi ça, l’apprentissage immobilier : traquer la taxe, débusquer la faille, garder l’œil ouvert chaque automne.



