La gestion d’actifs, c’est comme faire de la musique ?

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Un nouveau rythme

Vous vous souvenez des disques vinyles ? Des cassettes et les CD de musique ? Sont-ils des reliques ? Peut-être sont-ils en voie de disparition. De 2005 à 2015, les revenus provenant des formes physiques de musique enregistrée sont passés de 17,9 à 5,8 milliards d’euros. Soit une chute de 68 % en 10 ans. Dans le même temps, la fortune de la musique enregistrée numériquement a grimpé de plus de 60 %. En 2016, la musique numérique, portée par le streaming, représentait 50 % des revenus mondiaux de la musique enregistrée. Pourquoi soulever cette question dans un article sur les marchés de capitaux ? Cette même tendance se produit dans la gestion d’actifs. Notre industrie passe du physique au numérique de plusieurs façons. Les consommateurs des deux industries et de bien d’autres, changent leurs préférences en matière de prestation de services. Dans le secteur de la musique, la numérisation offre aux consommateurs des choix et une personnalisation. Par exemple, pourquoi acheter un album entier sur un CD ou un autre format quand vous n’aimez qu’une ou deux chansons ? Téléchargez uniquement celles que vous voulez sur ITunes. La numérisation est également synonyme de personnalisation : créez vos propres stations sur Pandora. Sur Spotify, partagez des listes de lecture avec vos amis et, avec GooglePlay Music, écoutez la musique qui correspond à votre humeur. Vous pouvez ajouter, supprimer, puis recommencer tout simplement et à moindre coût.

 

Un nouveau jour

Quel enseignement les gestionnaires d’actifs peuvent-ils tirer des changements dans l’industrie de la musique ? Engagez les clients de manière inédite, numérique et personnalisée.

Pour les services financiers, la numérisation favorise également la personnalisation. Les clients peuvent effectuer leurs opérations bancaires en ligne ou avec des bots. Ceux qui font affaire avec des sociétés de gestion d’actifs peuvent travailler avec des conseillers en chair et en os ou des robots conseillers qui répondent à leurs besoins personnalisés, à tout moment. Dans cette nouvelle ère pour les services financiers, une étude a identifié des ” personae clients ” qui se répartissent en trois catégories : 

  • les nomades : actifs sur le plan numérique, amorcés par un nouveau modèle de prestation ;
  • les chasseurs : à la recherche du meilleur prix Les chercheurs de qualité, à la recherche d’un service haut de gamme, réactif et d’une protection des données.

Il est important que les gestionnaires d’actifs aident les conseillers et les distributeurs à comprendre et à répondre aux besoins de ces personae d’investisseurs. Apprenons donc à mieux connaître chaque groupe.

 

Nomades

Cette catégorie regroupe probablement des natifs du numérique, soit élevés à l’ère du numérique, soit adeptes de tout ce qui est en ligne et mobile. Non liés aux fournisseurs traditionnels, ils se contenteraient d’utiliser Amazon ou Google pour les services financiers. Il n’est pas surprenant qu’ils apprécient l’innovation dans ce domaine, c’est-à-dire les nouveaux moyens d’accéder aux services et aux conseils. Lorsqu’il s’agit de sources de conseils financiers, ils sont plus susceptibles de considérer les outils en ligne comme utiles plutôt que les prestataires de services financiers humains. Sont-ils réceptifs à prendre des décisions d’investissement sur la base d’un support automatisé ? Bien sûr !

 

Les chasseurs 

Ceux-là en veulent pour leur argent. En termes de fidélité, le point de vue du prix prévaut à tout autre critère. Pour eux, les lignes sont peu floues lorsqu’il s’agit de la source de conseils fiduciaires non réglementés qu’ils trouvent la plus utile. Sont-ils prêts à s’adapter à un avenir numérique ? Oui, dès qu’ils trouvent de nouveaux espaces virtuels pour se connecter avec leur conseiller.

 

Les chercheurs de qualité 

Quant à eux, ils recherchent des prestataires de services financiers qui mettent les intérêts des clients au premier plan, plus précisément leurs intérêts. La confiance est le facteur déterminant qui les lie à un conseiller, associée à la certitude que leurs informations personnelles resteront sécurisées. Pour ce groupe, le service à la clientèle a du poids. Ils attendent de leur conseiller en placement un service hautement personnalisé et spécialisé. Toutefois, ces critères doivent aller de pair avec une extrême prudence dans la protection de leurs données et actifs sensibles. Qu’en est-il du coût ? Cela ne les émeut pas, mais la confiance, la sécurité et le service prévalent à leurs yeux.

 

Conclusion

Quel est le message principal pour les gestionnaires d’actifs avisés ? Les entreprises devraient en prendre note. Adaptez-vous. Immergez-vous dans les eaux numériques. Aidez les conseillers et les distributeurs à comprendre et à répondre aux besoins des personae d’investisseurs. Pensez-y de la manière suivante : ” Pour réussir en 2025, le travail commence maintenant. “

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